La Mémoire et le regard des autres

Les éléments de départ à ce travail furent les plaques, les livres mortuaires, et encore les retranscriptions publiques des synthèse d'une vie.

Lorsque l'on regarde les inscriptions funéraires, résultats d'une "volonté" de représentation de la synthèse d'une vie , on peut rapidement s'apercevoir de l'uniformité, de la neutralité des messages inscrits;

Le décédé perd son individualité, son existence même au profit des "autres", c'est alors leur existence qui est mise en mémoire.

Ceci devient fréquemment une Mémorisation sociologique: ce sont alors des mots qui mettent plus en scène la mémoire sociale des vivants, ils perdent ainsi leur caractère mémoriel

Toutefois au delà des mots, des symboles, des représentations, se situe un domaine « sacré »

tels le reflet du miroir, il nous fait apercevoir une autre réalité, un autre monde.

Les livres funéraires, les dédicaces, fragiles, et non inscrites dans le temps, ne sont plus alors que des leurres illustratifs, éphémères, face au matériel à la durée déterminée par les soutien mémoriel : le mot est dès lors de l'autre côté du miroir, il est une image encore plus éloignée que son reflet.

Ce travail aurait du être Réalisé en trois temps par le biais de trois livres basés sur des éléments culturels différents : le Symbole, le Mot, l'Image .

Chaque lecture du livre se doit être recherche

Pour « lire » le contenu du livre pages du livre, il faut décrypter leur reflet dans un miroir :le lsens  ne pourra être perçu qu'à travers un voile, un reflet, un interdit, et fera entrer le voyeur dans une relation de sacrilège - sacré.

Le livre contenant  se doit d'être d'un matériau "noble" ( placage en loupe de noyer) et "discret" face à la simplicité voyante du contenu élément commémoratif.

La lecture est évolutive, pages gigognes : la quatrième page s'intégre dans la troisième, la troisième dans la seconde, etc...,